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LE PORTRAIT DES PERSONNAGES





Le personnage est un être de fiction. Cependant, comme pour une personne, on peut reconstituer son identité : nom, âge, origine sociale, famille, passé, éducation..., tracer son portrait physique et psychologique. Les indices sont proposés d’emblée ou disséminés tout au long de l’œuvre. Ils sont donnés de façon directe ou indirecte, les deux pouvant se mêler au cours de l’œuvre.

La présentation directe. Les indices qui caractérisent le personnage sont dénotatifs, c’est-à-dire clairement exprimés à l’intérieur du récit. Exemple : « II a attendu jusqu’à vingt-trois ans pour expliquer son cœur à une femme ».

La présentation indirecte. Les indices qui caractérisent le personnage sont connotatifs, c’est au lecteur de les interpréter.

- Indices littéraires : comparaisons, métaphores, figures de style.

- Indices matériels : le décor et les objets qui entourent le personnage.

- Indices gestuels et langagiers : les gestes, les habitudes, les actes, le niveau de langue, le vocabulaire (spécialisé, professionnel...) employé.

Exemples : dans l’extrait du Baiser au lépreux. Indices littéraires : « mâle noir et apeuré », « larve », « grillon », etc. Indices matériels : « pièce obscure », « coin obscur », « presbytère », etc. Indices gestuels : « ne bouge plus, ne lève plus les yeux », « se rongeant les ongles, se tortillant ». Indices langagiers : « je ne suis pas digne ».


 


LES FONCTIONS DES PERSONNAGES
 
Le personnage n’a pas d’existence autonome. Il entre en combinaison avec d’autres personnages pour construire l’intrigue. Son rôle dans cette combinaison détermine sa fonction.


Fonction Explication Exemples (extrait du Baiser au lépreux)
Le destinateur Il envoie le sujet à la recherche de l’objet. Le curé : en arrangeant le mariage de Jean, il introduit la force transformatrice.
Le destinataire Il doit recevoir l’objet. Jean : « Je sais que ne suis pas digne » : connotation religieuse.
Le sujet Il accomplit l’action. Pas de sujet : les personnages sont manipulés par des forces qui les dépassent.
L’objet Le destinateur le fait parvenir au destinataire par l’intermédiaire du sujet. Noémi. Elle est « vendue » par sa famille. Après la mort de Jean, une clause testamentaire lui interdira de se remarier.
L’opposant Il empêche le sujet d’accomplir sa mission. La disgrâce physique de Jean est un obstacle à l’union des deux époux.
L’auxiliaire Il aide le sujet à accomplir sa mission. Mme d’Artiailh.

Les rôles peuvent être stables sur l’ensemble de l’œuvre ou bien se redistribuer au gré des chapitres ou des scènes. Une fonction peut ne pas être représentée par un personnage, mais par un objet ou une notion abstraite (la laideur de Jean). Elle peut être représentée par plusieurs personnages ou même ne pas être représentée du tout (l’absence du sujet dans l’extrait de Mauriac).

La poésie.

LES GENRES POétiQuES ▬ La poésie dramatique englobe toute pièce de théâtre en vers. ▬ La poésie épique, très répandue dans la poésie antique, raconte les hauts faits des héros, le destin d’un peuple. ▬ La poésie lyrique. « Lyrique » vient de « lyre », l’instrument accompagnant la poésie antique. Le poète parle de lui-même, exprime des sentiments intimes. Il reprend les thèmes fondamentaux de l’expérience humaine ; l’amour, la mort, le temps, la nature, l’enfance, le pouvoir, la création... Les genres peuvent se combiner ; un monologue lyrique ou un récit épique peuvent se rencontrer à l’intérieur d’une œuvre dramatique.
LES FORMES POÉTIQUES ▬ Forme régulière. Ce peut être une forme fixe ou une succession de strophes régulières. Dans les deux cas, les écarts éventuels sont significatifs. Exemple : le poème de Ronsard est un sonnet, celui de Nerval, une odelette. ▬ Vers libre. Le poète crée sa propre forme. Des mètres différents alternent et suscitent un rythme heurté. Exemple : dans « Secrète Félicité », les vers vont de 2 à 10 syllabes. ▬ Poème en prose. Toute référence à la forme poétique est abandonnée ; le poème n’est pas présenté en vers. La poésie est présente dans le jeu avec le son et le sens des mots, dans les rythmes de la phrase, dans les images et les figures de style.
LE RYTHME C’est la musique du poème (à l’origine, la poésie était toujours accompagnée d’un instrument). Il est basé sur le retour, à intervalles plus ou moins réguliers, d’accents toniques. Il donne sa cohérence au poème ; difficile de déplacer un mot sans détruire l’équilibre du texte. Deux vers au rythme identique peuvent ainsi être mis en parallèle. Exemple : chez Nerval, les vers 1 et 8 au rythme identique et équilibré (4/4) encadrent la vision idéale de la jeune fille. Toute rupture du rythme attendu a un effet de mise en valeur. La poésie moderne joue beaucoup sur les contrastes de rythme.
LES RIMES C’est la mémoire interne du poème. Par leur position privilégiée en fin de vers, les rimes soulignent le rythme, rapprochent ou opposent des mots-clés. Exemple : chez Nerval, « fille/brille », « finie/harmonie », « lui/fui ». Les rimes créent des associations de mots inédites. Exemple : dans « Secrète félicité », « apparue / perdus / nue / lune... »

 

Les genres théâtraux

La tragédie

Là tragédie est un genre strictement défini et déjà décrit par Aristote. Il s’agit de « l’imitation (mimesis) d’une action de caractère élevé et complète ». Cette imitation « est faite par des personnages en action, et non au moyen d’un récit».

Les tragédies les plus représentatives ont été écrites au xvne siècle. Pièces en vers et en cinq actes, elles respectent toutes la règle des trois unités.

Le tragiquenaît toujours d’un conflit : l’homme est écartelé entre la liberté et la fatalité. Il agit en même temps qu’il est manipulé par des forces qui le dépassent : la raison d’état, les lieux, son inconscient.

Personnages Illustres, légendaires ou réels : héros antiques, bibliques, princes, rois...
Époque L’époque est, en général, antérieure à celle de l’écriture : Antiquité grecque ou romaine, époque de la Bible.
Lieu La tragédie se déroule dans un pays lointain, le plus souvent sur les bords de la Méditerranée, dans un palais.
Dénouement « Tragique » : la mort. Les héros sont soumis à des forces qui les dépassent.
Effet sur le spectateur La tragédie doit inspirer la terreur et la pitié pour purifier le spectateur de ses passions : c’est la catharsis.
Exemples Cinna, Corneille, 1662. Andrûmaque, Racine, 1667. Zaïre, Voltaire, 1732.


La comédie

Le mot de comédie a d’abord désigné le théâtre dans sa généralité. Puis l’apparition de la tragédie a délimité le rôle mais aussi les limites de la comédie.

Celle-ci met en scène des personnages de la vie ordinaire, elle utilise un ton familier et enjoué, elle produit une morale pratique et simple. Le comique provoque le rire en donnant au spectateur une supériorité sur le personnage.

On parle de comique de situation, de comique de gestes, de comique de paroles, de comique de caractère.


La comédie classique (xv-xv siècles)

Personnages Les personnages sont de condition sociale plus modeste que dans la tragédie, des bourgeois, qui ont un métier, une activité.
Époque L’époque est la même que celle de l’auteur.
Lieu La comédie se déroule, en général, dans un intérieur bourgeois, des pièces d’habitation : chambres, salon.
Dénouement La fin est, en général, heureuse ; parfois, grâce à l’intervention in extremis d’un deus ex machina.
Effet sur le spectateur Le plaisir, le rire qui peut être moyen de critique, de satire, et même de combat.
Exemples Les Femmes savantes, Molière, 1672. L’Ile des esclaves, Marivaux, 1725. Le Mariage de Figaro, Beaumarchais, 1784.

 









Le drame

Le drame romantique (première moitié du XIXe siècle)

Personnages Historiques (rois, reines, ducs...), nobles et roturiers, nobles déclassés.
Époque L’époque dépend des personnages, antérieure à celle de l’auteur, mais limitée aux temps modernes (1453-1789).
Lieux Les lieux du drame sont multiples : palais, riches demeures, salles d’apparat, jardins, terrasses, places publiques (description détaillée dans les didascalies).
Effet sur le spectateur Le drame doit atteindre plus de vérité par le mélange des genres (tragique et, comique) et, par le mélange des tons (sublime et grotesque), doit émouvoir le spectateur.
Exemples Hernani, Hugo, 1830. Lorenzaccio, Musset, 1834. Chatterton, Vigny, 1835.

Le théâtre au XXe siècle

Aucun genre n’impose ses règles, seul le théâtre de boulevard reprend les règles du vaudeville.

Le théâtre de boulevard

L’intrigue construite autour du triangle femme, mari, amant se déroule dans un milieu bourgeois. Les situations mises en scène sont généralement conventionnelles. Le dénouement est heureux. Exemples : La Petite hutte, André Roussin ; Fleur de cactus, Barillet et Grédy.

La comédie

La comédie n’est plus codifiée, et même si sa visée est souvent satirique, chaque auteur impose son genre. Exemple : Le Bal des voleurs, 1938, Anouilh.

Le théâtre de la responsabilité

II reprend les thèmes tragiques pour mettre en évidence le problème de la liberté de l’homme. Exemples : Electre, 1937, Giraudoux ; Les Mouches, 1943, Sartre.

Le théâtre de l’absurde

II met en évidence la désintégration de l’intrigue et du discours, seule importe la présence des personnages. Exemples : La Cantatrice chauve, 1950, Ionesco ; En attendant Godot, 1953, Beckett.

Les recherches du théâtre contemporain portent sur les thèmes, mais aussi et surtout, sur l’art scènique. Le metteur en scène propose sa propre relecture du théâtre classique et joue sur le décor, l’éclairage, le travail des acteurs, fait appel à la création collective...




Le texte de presse

Les articles de presse présentent un certain nombre de traits communs qui les distinguent d’autres types de textes.

UN TEXTE LIÉ A UN ÉVÉNEMENT Tout article de presse renvoie à un événement sur lequel sont fournies diverses informations portant sur les points suivants : - Quel événement a donné matière à un article ? - Où se déroule l’événement ? Quelle distance sépare les lecteurs du lieu de l’action ? - Quand l’événement a-t-il eu lieu ? Est-il antérieur ou postérieur à l’article? - Quelles sont les personnes concernées par l’événement ? Sont-elles ou non connues ? - Comment l’événement s’est-il déroulé ou se déroulera-t-il ? Exemple : cet article commente un fait de société contemporain — la campagne publicitaire en faveur des soupes toutes prêtes — dans lequel sont impliqués l’industrie agroalimentaire, les consommateurs, voire les cuisiniers. Le message publicitaire est brièvement évoqué (« Et l’on voit... table »).

L’ANGLE CHOISI POUR PARLER DE L’ÉVÉNEMENT

Le regard d’un généraliste Le journaliste traite de multiples aspects de l’événement : il ne se contente pas de le raconter, il cherche à l’expliquer et envisage éventuellement ses retombées.
Le regard d’un spécialiste Le journaliste fait une approche plus pointue de l’événement en privilégiant un type d’analyse : politique, psychologique, économique, culturelle, etc. Exemple : l’accent est ici mis sur l’éclairage historique.
Le témoignage Le journaliste raconte l’événement à travers le regard d’une ou plusieurs personnes directement impliquées en tant que protagonistes. Il cite leurs propos et décrit leurs réactions.
Le procès-verbal Le journaliste se contente de quelques notations factuelles.
Le spectacle Le journaliste fait un récit circonstancié en donnant à l’événement une tournure dramatique, cocasse, etc.

N’escomptant guère surprendre le lecteur par une nouvelle souvent déjà diffusée par d’autres médias, la presse s’efforce d’intéresser par la manière dont elle traite l’information.

Quel que soit l’angle choisi, la présentation n’est jamais totalement objective. La position du journaliste se décèle dans le choix des précisions apportées, le ton adopté et les jugements de valeur explicites ou non.

La langue. Tout en privilégiant le niveau de langue du public visé, le journaliste peut recourir à un vocabulaire spécifique : termes techniques, termes connotés socialement (langage « jeune ») ou idéologiquement, expressions imagées. Exemple : la métaphore « l’opéra culinaire s’exécute sans ouverture ».

La présence du journaliste et du lecteur. Le journaliste peut personnaliser l’information en marquant sa présence par le pronom je (« j’ai eu »). Il peut mettre le lecteur de son côté en présentant comme leur étant commune telle ou telle expérience ou encore l’interpeller (« nos grands chefs », « ... vous diront »).

Les valeurs et les références communes. Le journaliste s’appuie sur les connaissances supposées de son lecteur et fonde son argumentation et ses jugements de valeur sur l’idéologie qui leur est commune, même s’il cherche parfois à bousculer des préjugés. Exemple : les lecteurs de ce magazine sont censés connaître Talleyrand mais non Carême.

 



Annexe № 4.

Principales particularités linguistiques du texte.

Procédé et exemples Effets
1. Valeurs stylistiques de l’article défini.  
a) Alors, les pêcheurs, qu’est-ce qu’on vous sert ? (Laffitte) On approche, les gars. (Laffitte) a) Employé devant un nom mis en apostrophe, ce qui est fréquent dans la langue parlée, l’article donne à la proposition une nuance familière et affective.
b) Le bel enfant ! Oh ! le joli paysage ! - Oh ! la jolie chèvre en effet ! dit l’enfant en joignant les mains d’admiration … (Hugo) L’article défini se rapproche de l’adjectif quel dans quelques propositions exclamatives qui expriment des nuances affectives variées (administration, surprise, indignation etc.).
2. Valeurs stylistiques de l’article indéfini. Au point de vue stylistique, l’article indéfini est plus expressif que l’article défini.  
a) J’ai un faim ! Vous nous parlez sur un ton !… Je trouve cette arrivée d’une tristesse ! a) Employé dans certaines propositions exclamatives, l’article indéfini leur ajoute une force expressive particulière.
b) Acheter, une poupée à un garçon ! (nuance d’indignation) Tiens, un enfant ici ! (nuance d’étonnement) b) L’article indéfini sert à exprimer différentes nuances affectives qui soulignent le caractère imprèvu du phénomène.
c) Je vous attends depuis des heures. Des mois passèrent encore des mois. (Maupassnt) c) L’article indéfini peut exprimer l’idée de quantité indéterminée et souligner la durée de l’action, marquée par le verbe.
3. Absence de l’article comme procédé stylistique.  
a) Dans l’énumération. Dans sa chambre, Christophe ne retrouva aucune des préoccupations qu’il avait laissées. Il jeta à droite et à gauche chapeau, veste et gilet … (Rolland) a) L’absence de l’article dans l’énumération contribue à souligner le caractère dynamique des actions, leur déroulement rapide.
b) Denise était demeurée absorbée, devant l’étalage de la porte centrale. Il y avait là, au plein air de la rue, sur le trottoir même, un éboulement de marchandises à bon marché. Cela partait de haut, des pièces de lainage et de draperie, mérinos, cheviotes, molletons, tombaient de l’entresol. En bas, dans des casiers, sur des tables, débordaient des articles de bonneterie vendus pour rien, gants et fichus de laine tricotés, capelines, gilets … (Zola) b) Dans certanis contextes l’absence de l’article permet de souligner l’idée de quantité, de masse. Les détails constituant cet ensemble paraissent ne pas intéresser l’écrivain.
[Des officiers, des soldats, des infirmières attendent sur le quai … (Laffitte)] [Tout au contraire, s’il s’agit d’une narration lente, tranquille, ou bien si l’on veut insister sur chaque détail, le mettre en relief, l’article est conservé dans l’énumération]
b) Dans les propositions nominales. Il arrive que l’article manque dans les descriptions. Nuit splendide, lune sereine, éblouissant de clarté les vieux palazzi de Venise. Reflets argentés sur les murs vermoulus, sur les ponts de bois en ruine, clapotis de l’eau presque musical comme les derniers accords d’une mandoline. Cette description porte une teinte impressionniste : on brosse, on esquisse un tableau.
L’article manque parfois dans les propositions nominales servant à esquisser des portraits, à caractériser des personnages exprimant une suite d’actions. Le promeneur, de mise élégante, est de taille moyenne. Visage allongé, cheveux bien peignés à la raie et de petits yeux qui brillent d’intelligence. (Laffitte) Douche, costume de toile, descente au restaurant, repas … Retour à la chambre et sieste dans un silence écrasant de canicule. (Youglet) Ces propositions servent en premier lieu à qualifier, caractériser la personne dont on parle ou dont on fait le portrait ; tout comme dans l’énumération, l’absence de l’article contribue à souligner le rythme des actions.
4. Absence grammaticale de l’article.  
Le boulanger apporta un matin un étrange petit animal tout jaune, avec corps de crocodile, une tête de renard et une queue en trompette. (Maupassant) La montre se rattachait par une courte chaîne d’or à une des boutonnières. (Balzac) L’absence de l’article dans ce cas est l’expression d’une catégorie grammaticale qui signifie que la valeur substantivale du nom est affaiblie : que ce mot n’a pas d’indépendance syntaxique, car il dépend étroitement d’un autre nom ou d’un verbe.
Elle me répondit avec gentillesse. L’absence de l’article correspond à la perte de la valeur substantivale (transposition en locution verbale (prendre froid), en adjectif qualificatif (une recette miracle, une maison en pierre), en adverbe (parler avec animation) etc.
5. Absence combinatoire de l’article. Malgré la présence de la valeur substantivale l’article manque sous l’influence de l’environnement :
Il lit de bons livres. - la règle de Vaugelas
Les tables sont couvertes de nappes. - la variant de la’article indéfini.
Elle n’a pas d’argent. - la variante de l’article partitif.
Je n’ai pas de frère. (Quand il s’agit d’une négation absolue).
Le verbe.  
1) Le présent de narration (emploi stylistique) Bientôt j’eus faim et soif. Mais pour un empire, je n’aurais osé m’approcher du buffet avec tout le monde. Je guettais le moment où il serait vide. Enfin, on revient danser, je me décide, j’entre. Je suis seul. Je prends un verre … (Daudet) Les romanciers, les conteurs, les historiens utilisent le présent narratif qui permet de faire revivre un fait passé de le rendre actuel. Le lecteur a l’illusion qu’il assiste lui-même à la scène. Le présent donne plus de vivacité au récit.
2) emploi stylistique de l’impératif. Dix mois plus tard, il se remariait. (Maupassant) Dans des buts stylistiques pour souligner l’action, l’imparfait s’emploie parfois au lieu du passé simple et désigne une action qui s’est réalisé à un moment déterminé du passé. (L’imparfait dans son emploi stylistique est le plus souvent accompagné d’un complément circonstanciel de temps)
3) Il monta sur une chaise, se coiffa d’un bonnet pointu parsemé d’étoiles, retroussa les manches de son veston sur ses avant-bras. Il prit un oeuf dans sa trousse, le palpa longuement et, soudin, de la coque, tira trois mouchoirs de soie, noués bout à bout et qui fuguraient le drapeau français. Par effet de style, dans un même texte ou une même phrase, parfois alternent le passé simple et l’imparfait. Le passé simple narre la succession des faits du récit, l’imparfait interrompt la narration pour évoquer le décor, présenter un personnage, traduire une reflexion qui intervient, exprimer une circonstance durable.
4) Emploi stylistique du futur simple. Je vous prierai de m’accorder quelques minutes. Je venais pour vous prier de me donner un conseil. Le futur simple est employé stylistiquement au lieu du présent pour exprimer une affirmation atténuée. (On peut obteni un effet stylistique semblable, en rempléçant le présent par le passé)
5) Emploi stylistique du futur antérieur. Aragon aura été celui qui rendit à la poésie sa vertu polémique un instant effacée. On rencontre un emploi particulier du futur antérieur qu’on peut considérer comme un emploi stylistique, car il contribue à souligner l’action, à la faire ressortir. Le futur antérieur sert à désigner un fait passé, mais ennsagé et apprécié retrospectivement de l’avenir.
6) L’infinitif de narration. « Grenouille ausssitôt de sauter dans les ondes ; Grenouilles de rentrer dans leurs grottes profondes » (La fontaine) Il ùarque la rapidité de l’action et il a la valeur d’un passé simple ou d’un présent de narration.
Les interrogations, les exclamations Quoi ? Rome donc triomphe ? - Apprenez, apprenez La valeur de ce fils qu’à tort vous condamnez… (Corneille, Horace, acte IV scène 2) [La question souligne la joie patriotique et l’orgueil du vieil Horace] Elles donnent à la phrase vie et mouvement. C’est l’âme même de l’auteur, c.-à-d. Ses sentiments et ses réactions propres, qui anime le style.
Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau ! (La Fontaine) La phrase exclamative souligne un sentiment vif, une émotion.
   
L’apostrophe –Waterloo, Waterloo, morne plaine ! .. Tu désertais Victoire et le sort était làs ! O Waterloo ! Je pleure et je m’arrête ! Hélas ! (V.Hugo) Par l’apostrophe Victor Hugo sait animer le champ de bataille de Waterloo, et les idées elles-mêmes, la Victoire, la Déroute …) Les mots en apostrophe désignent des êtres ou des choses personifiées que l’on interpelle ou que l’on évoque. Par l’apostrophe les écrivains surtout les poètes évoquent les objets inénimés ils les personifient, les invoquent, les supplient, les maudissent.
Les phrases à formes réduite et les phrases sans verbe. 1) A table ! – Oui, tout de suite ! – Bien déjeuné ? – Parfait ce repas ! (Langage parlé) Dans la langue parlée, dans le dialogue, les propositions incomplètes sont fréquentes ? Elles expriment des ordres, des réponses, mais aussi impressions, des reflexions.
2) L’hirondelle. Des ailes en faux, des yeux saillants, point de cou ; de pied peu ou point. (Michelet) (phrases descriptives : faits saillants soulignés dans des propositions nominales) 2) Dans la langue littéraire elles soulignent les notations qui s’imposent à la rue ou à l’esprit, ou encore les sentiments que l’on veut faire naître.
« Un petit détour à gauche. Encore quelques pas… Quelques blocs rocheux à éviter ». L’élipse permet de débarrasser le style de banalités telles que : il y a – se trouver – on aperçoit – etc. et donne plus de vie.

 


1  Les gorgones étaient trois monstres qui changeaient en pière tous ceux qui les regardaient : cette puissance était particulièrement réservée à Méduse qui fut; tuée par Persée.










Последнее изменение этой страницы: 2018-04-12; просмотров: 222.

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